113 – L’EMERVEILLEMENT …
30 janvier 2013
Voici une photo prise à Muscat, la capitale du Sultanat d’Oman, il y a quelques jours … Je suis heureuse de la partager avec vous et j’espère réussir à vous transmettre l’émotion qui m’a habitée lorsque je l’ai prise.
Nous vivons dans un monde blasé. Lorsque nous sommes avec nos petits-enfants, il faut toujours faire preuve d’imagination pour attirer leur attention et leur faire plaisir. Bien sûr, cela passe souvent par des endroits payants, conçus pour amuser et occuper nos bambins. Je ne vous parle même pas des adultes ! C’est un autre sujet …
C’est pourquoi ce petit garçon m’a tant touchée. Il était là, devant moi, admirant le jeu des mouettes qui venaient chercher les petits bouts de pain qu’un homme leur offrait à quelques pas de là. Il souriait béatement, subjugué par la danse et les cris des oiseaux. Il donnait l’impression de n’avoir jamais rien vu de plus beau !
Il m’a donné une grande leçon : l’émerveillement devant la nature, bien sûr, mais également la simplicité avec laquelle il s’émerveillait. Il était là, tout simplement, présent à ce qu’il voyait, des étoiles plein les yeux, la bouche ouverte devant la beauté du monde. Il ne regardait pas, il VOYAIT, IL VIVAIT. Il jouait avec les mouettes, il volait dans les airs, il participait au ballet …
Ce jour là, j’ai vu la beauté d’une âme d’enfant.
Que nous reste-t’il, à nous, de cette capacité d’émerveillement ? Et, surtout, à nos enfants et petits enfants ?
Pour nous réjouir, pour nous séduire, il faut toujours en rajouter : du clinquant, du brillant, du faux, du cher. Comme dirait mon petit-fils : «Je l’ai déjà vu à la télé». Oui, nous avons vu beaucoup de choses à la télé. Peut-être trop ? Les animaux, nous allons les voir dans les parcs : en Europe, ou en Afrique, nous payons cher pour les approcher. Et, souvent, nous sommes déçus. Ces pauvres bêtes ne dansent pas, ne chantent pas, elles vivent tout simplement, et souvent tristement. Bien sûr, nous voulons voir les «bêtes dangereuses», les autres, bof, sont sans intérêt !
Ce petit garçon a réveillé la petite fille en moi. Tout à coup, j’ai «vu» les mouettes avec ses yeux et je me suis retrouvée volant légèrement au-dessus du port de Muscat, picorant joyeusement le pain offert.
Merci à toi, petit homme, pour ce moment exceptionnel. Je te souhaite une vie pleine de petits et grands émerveillements. Et, à vous aussi amis lecteurs, je vous souhaite de saisir toutes les occasions de vous émerveiller et d’être capable de rester là, la bouche béatement ouverte, devant une scène illustrant la beauté du monde …
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