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C’EST LE BON MOMENT …

23 mars 2015

Flower Fairy in the environment of butterflies

Deux papillons se rencontrent, dans un jardin en fleurs …

« Laquelle préfères-tu ? » demande l’un des papillons à l’autre

« Je suis attirée par la grande fleur rouge, là-bas, mais elle est -dit-on- très indigeste ! La petite bleue ne me semble pas très parfumée, quant à cette fleur multicolore son pollen n’a pas une couleur qui me sied. Peut-être la verte, juste là, encore est-elle trop banale à mes yeux … »

L’autre papillon lui coupe alors la parole et lui demande :

« As-tu déjà eu le temps de toutes les goûter ? »

« Non, répond l’indécis papillon, à aucune encore, mais comme j’ai très faim je cherche la fleur idéale ! »

A ce moment là, une tempête se lève noyant fleurs et papillons et le papillon mourût affamé, sans jamais n’avoir goûté à aucune des fleurs …

Combien de sourires, de regards, de mots gentils, de mercis, de beauté sont perdus à tout jamais par manque de vigilance ? Par ingratitude ? Voir par mépris ? Bien souvent, il nous suffit pourtant d’être simplement attentif ! Et si nous goûtions -et savourions- chaque minute du présent sans toujours attendre un futur meilleur ? Le bon, le beau, s’offrent à nous chaque jour pour nous permettre de ne jamais mourir le coeur et l’âme affamés …

Citation de Martin Luther-King

25 janvier 2014

mit dem Besen unterwegs

« Là où tu es …

S’il t’a été donné d’être balayeur de rues,

balaie les rues comme Michel-Ange peignait,

comme Beethoven composait …

comme Shakespeare écrivait.

Balaie si bien les rues que tous les hôtes des cieux et de la terre s’arrêteront et diront :

« Ici vécut un grand balayeur de rues qui fit bien son travail. »

Martin Luther-King

DEUX PETITS MOTS POUR DE GRANDS RÊVES …

23 janvier 2014

male character on giant question mark, looking thoughtful

Il y a des mots qui évoquent les regrets, d’autres qui évoquent l’espoir. Et il y a ceux qui nous parlent des deux … Il en est ainsi de ces deux petits mots que nous prononçons si souvent : le mot « Et » et le mot « SI » qui, lorsque nous les assemblons, deviennent  » Et si …. »

Mais, dans quel sens les utilisons-nous le plus souvent ?

« Et si j’avais réagi comme cela, je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui »

«  Et si j’avais fait ce choix, où en serais-je dans ma vie à présent ? »

 » Et si j’avais dit ceci, et si j’avais fait cela, et si je n’avais pas prononcé cette phrase, et si, et si, et si … »

Mais le passé est … passé. Fini, terminé, envolé. Nous ne pouvons pas le changer, même avec des « Et » et des « Si » : nous pouvons, bien sûr, gâcher notre présent avec de stériles regrets mais rien ne changera notre passé. Toutefois il est toujours possible (et conseillé) de faire un bilan, de comprendre pourquoi et comment nous avons agi, de nous pardonner pour les actions dont nous ne sommes pas fiers et de nous féliciter pour les autres.

En résumé, nous pouvons préparer notre avenir en fonction de notre passé, pour éventuellement réparer et guérir ou récolter les fruits d’un passé fructueux. Mais nous ne pourrons jamais le changer …

imPossible concept C’est là que nos petits mots, employés dans « le bons sens », viennent nous apporter l’espoir : aujourd’hui, avec le passé que j’ai, « Et si j’osais faire ceci ou cela » ? « Et si je me permettais de vivre mon rêve, que ce passerait-il ? »

Différents scénarios peuvent alors s’offrir à nous, commençant tous par « Et si ???? »

Deux petits mots qui ouvrent la porte et les fenêtres de nos prisons imaginaires : «Et si j’étais libre, que ferais je de ma vie ?» 

Deux petits mots, tout simples, qui peuvent se transformer en immenses prises de conscience : quand les « Et si … » se transforment en « Je peux … », en « je suis … » Ou encore en « C’est possible ! »

Et si nous commencions à créer nos rêves dès maintenant ?

Pour conclure, je terminerais avec cette phrase issue de la sagesse chinoise, toute simple également, mais tellement explicite :

 » Le plus grand voyage commence toujours par le premier pas »

Beau voyage à tous !!!!

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131 – L’ENVOL …

28 novembre 2013

girl pattern

S’envoler vers demain

Notre coeur et notre âme

Se tenant par la main

Se lancer vers l’avant

Portés 

Par le souffle du vent

Danser avec la Vie

En serrant dans nos bras

Nos rêves et nos désirs

Pour enfin libérer

De nos prisons dorées

La semence de notre créativité

Etre nous-mêmes

Tels de beaux

Et joyeux poèmes

Rire à coeur joie

Du bonheur

D’être Soi

130 – LE TENDRE MESSAGER

7 août 2013

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Petit papillon

S’est posé

Sur le ventre rond

 D’un coup d’aile

Gracieux, et malicieux,

Il a virevolté

Autour du ventre

De la maman

Son regard étonné

S’est alors posé sur lui

Et le papa a souri

 Puis, tout à coup,

Un rire joyeux

A jailli de son coeur !

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 J’étais près d’elle

Admirant les ailes

De ce petit coquin

Quand j’ai entendu 

Le rire cristallin

D’un enfant taquin …

 Et si le papillon

Etait le messager

De l’âme de l’enfant ?

Un petit signe

A ses parents ?

 «Je suis là,

Tout près de vous,

Et je vais bien !

Rions ensemble

Si vous le voulez bien»

 Merci,

Beau papillon

Pour ton message tendre …

 

129 – LA FLEUR POURPRE

1 août 2013

Purple flower

Le coeur de la Terre

Se cache

Dans la coupe secrète

De la fleur pourpre

Chaque virgule,

De la couleur de l’or,

Est gorgée de vie

Et de nombreux insectes

Vont aspirer leur nectar

En fait, chaque fleur

Est un restaurant offert par la nature !

Merci la Vie,

Merci la Terre

De nourrir les humains et les animaux

Merci les fleurs

Vous êtes si belles

Vous êtes si généreuses !

127 – LES HERBES D’ETE

17 juillet 2013

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Elles bordent nos chemins

De leur balancement gracieux

Ondulant

Dans le vent capricieux

 

Elles sont là, depuis la nuit des temps,

Modestes et robustes

Habillant nos campagnes

De leurs couleurs d’été

Pourtant …

Personne ne les voit

Personne ne s’émeut

De leur beauté

Elles sont délaissées

Les hommes les ignorent

Et n’hésitent même pas

A les piétiner

 

Les roues,

De nos carosses modernes,

Ecrasent sans pitié

Nos belles amies

Aujourd’hui

J’ai voulu lui rendre hommage

En vous offrant sa beauté

En image

Quelle élégance,

Quelle distinction,

Ce simple brin d’herbe

Est d’une noblesse rare !

Puissiez-vous maintenant

Lors de vos promenades

Regarder et voir

Nos herbes d’été

D’un autre regard …

126 – LES BONHEURS DU JOUR …

17 mai 2013

like

Chaque jour des petits moments de bonheur se présentent à nous : gratuitement, subrepticement, abondamment parfois. Ce sont les bonheurs du jour …

 A nous de les saisir à pleines mains, avec les yeux du coeur, afin que tous ces petits bonheurs du jour nourrissent notre grand bonheur de vivre !

Mais, bien souvent, nous ne les voyons pas … Non pas parce qu’ils sont «petits» mais parce que nous avons des croyances, des théories toutes faites dans nos têtes. Etre heureux, c’est comme si ou comme ça. Point. Nous sommes abreuvés de films à grands spectacles ou de romans qui nous décrivent et nous montrent les «grands» évènements de la vie, heureux ou malheureux. Les évènements que nous appelons «marquants».

Pourtant, ce ne sont pas toujours ces évènements «marquants» qui rendent heureux. Parfois, c’est même tout le contraire ! Ils bousculent, ils chahutent, ils interrogent, ils apportent tellement d’émotions que nous n’avons pas le temps -sur le moment- de les savourer. 

Voyez-vous de quoi je parle ? Vous savez, de ces occasions où l’on «doit» être heureux, à tout prix …

Alors, comme nous nous devons -dans ces «grands» moments- de montrer, de dire, d’exprimer notre bonheur … nous le faisons à grand renfort de sourires et de photos souvenirs.

Et bien, j’ai remarqué que c’est la même chose, mais à l’envers, avec les petits bonheurs du jour. Nous n’avons pas le droit de les remarquer : nous sommes trop occupés, ou trop tristes, ou trop anxieux, ou trop stressés, ou trop … ou pas assez … Bref, nous ne sommes pas en état «mental» de les remarquer et encore moins de les apprécier !

Du coup, nous passons à côté du bonheur. Car, in fine, c’est quoi le bonheur ? Ne serait-ce pas cette faculté de saisir tous ces petits cadeaux de la vie qui jalonnent notre chemin quotidien ? Ne serait-ce pas un choix de vie ?

Alors là, je sens quelques lecteurs sursauter : «Qu’elle se mette à ma place, elle verra si c’est un choix !» pensent-ils peut-être. «Comment peut-on dire que le bonheur est un choix ?».

Bien sûr, le bonheur ne se garantit pas sur facture et nous rencontrons tous, au cours de nos vies, des moments où il nous parait bien compromis. Parfois même il paraît totalement inatteignable !

Pourtant mon expérience personnelle, et toutes les confidences que j’ai reçues dans ma vie, m’ont montré que certaines personnes avaient plus de facilité que d’autres à être heureuses. Indépendamment de leur situation affective, matérielle ou même de leur santé !

Nous connaissons tous des personnes dont on dit «Elle a tout pour être heureuse !» et qui n’y arrive pas. Tandis que d’autres, malgré leurs nombreuses difficultés, vous remontent le moral avec leur faculté à saisir tous les petits et grands moments de bonheur.

J’ai observé ces deux catégories de personnes. J’ai échangé avec elles, j’ai cherché à comprendre l’une et l’autre. Et je me suis aperçue que c’était simplement une question de position mentale. Une question de choix …

J’ai même remarqué un lien entre le fait de se sentir globalement «victime» dans la vie (ce n’est pas ma faute) et une grande difficulté à saisir les bonheurs de la vie. Au contraire, les personnes «responsables» (c’est moi qui décide) ont une plus grande facilité à être heureuses.

C’est donc une grande nouvelle ! Cela signifie que l’on peut toujours, à tous moments, choisir d’ouvrir nos yeux aux petits bonheurs du jour et de les savourer les uns après les autres jusqu’à ce qu’ils forment, dans nos vies, un grand bouquet joyeux. Quel que soit ce que l’on vit, ce que l’on traverse, quelles que soient nos difficultés du jour, le soleil se lève, les oiseaux chantent, le printemps fleurit et la vie est pleine de surprises. 

Un échange de sourires, par exemple, est une petite goutte de bonheur. Une fleur qui jaillit dans un muret, un oiseau qui se pose sur la rambarde du balcon, un rayon de soleil sur une flaque d’eau et, hop, un petit -ou grand- moment de bonheur s’offre à nous.

Simplement, ouvrons nos yeux et accueillons à coeurs ouverts toutes ces merveilles totalement gratuites, qui nous entourent toutes et tous !

Pour terminer, deux citations d’Alain, extraites de «Propos sur le bonheur», que je trouve toujours d’actualité, peut-être même encore plus aujourd’hui où nous traversons tant de bouleversements sociaux :

«Il y a plus de volonté qu’on ne croit dans le bonheur»

« Il faut prêcher sur la vie, non sur la mort ; répandre l’espoir et non la crainte ; et cultiver en commun la joie, vrai trésor humain. C’est le grand secret des sages et ce sera la lumière de demain ». 

 

125 – A QUI LA FAUTE ?

13 mai 2013

Accused businessman

Je suis étonnée de voir avec quelle facilité nous, hommes et femmes, reportons toujours sur les autres la responsabilité de ce qui ne nous semble pas fonctionner …

Quand quelque chose ne va pas, nous cherchons le fautif ! Nous pensons rarement à regarder, avec recul, nos propres agissements. 

one couple man and woman Criticism concept Ceci est vrai à titre individuel, nous oublions souvent que toutes relations se jouent à deux, ou trois, ou plus. C’est à dire que nous y sommes forcément impliqués nous-mêmes ! Pourtant, en cas de conflit, nous sommes nombreux à penser que c’est «l’autre» qui a tort, qu’il n’a pas agit correctement, que tout (ou presque :-)) est de sa faute … et nous ne nous remettons pas vraiment en question.

C’est tellement plus commode de penser que nous avons tout juste et que l’autre à tort ! C’est ainsi que nous nous mettons facilement en victime. La «pauvre» victime de cet imposteur, de ce menteur, de ce méchant, de ce mécréant ! La liste de tous les défauts des autres pourrait être longue, aussi bien au masculin qu’au féminin.

Mais ce mode de fonctionnement est également vrai en société. Que ce soit dans une entreprise ou en politique, s’il y a conflit … il y a forcément un fautif. Et, hop, haro sur le baudet ! Une fois le fautif idéal trouvé, nous y allons allègrement de nos reproches et accusations. 

Ainsi, si la société va mal, c’est la faute à … lui … ou elle … mais certainement pas la nôtre.

Pourtant, nous votons ! Pourtant, nous vivons, nous parlons, nous discutons. Peut-être, pour certains, élevons-nous, avons-nous élevé, ou élèverons-nous des enfants. Nous travaillons, nous laissons forcément notre empreinte quelque part. 

Bien évidemment, nous ne sommes pas responsables individuellement de tout. Nous ne sommes qu’une petite goutte dans l’océan des humains. Mais cette petite goutte a son importance et peut -peut-être- accepter de se remettre en cause. Cette petite goutte peut -peut-être- accepter l’idée qu’elle participe à la gestion du monde. Oh ! Modestement, une petite goutte n’a pas tous les pouvoirs, mais elle en a certains. Many women. Vector background.

Elle a, par exemple, le pouvoir de choisir, de décider, d’accepter ou non. Bien sûr, parfois, la politique vire à gauche ou à droite. Et nous ne sommes pas d’accord avec ce virage. Les décisions qui sont prises ne nous plaisent pas, voire même nous inquiètent. C’est donc la faute de ceux qui sont au pouvoir, et que nous n’avons pas choisi, si tout va mal !

Nous devenons victimes. C’est la faute à la gauche, c’est la faute à la droite. Et nous ? Sommes-nous donc de blanches brebis, innocentes et pures ? Si, au lieu d’accuser le parti opposé, nous acceptions de comprendre pourquoi «notre» parti n’a pas été élu ? 

Là, bien sûr, nous allons vite accuser les media qui nous manipulent allègrement. Mais, tout en sachant pertinemment qu’ils le font, nous n’arrivons pas à prendre une quelconque distance. Car ces media, nous les écoutons, nous les regardons, nous les lisons. Donc nous participons à leur existence ! Nous les justifions … avant de les fustiger.

Nous avons donc notre responsabilité. Celle d’une petite goutte, certes, mais une petite goutte peut avoir de grandes responsabilités ! Bien plus grandes qu’elle ne le pense.

Donc, in fine, à qui la faute ? Et si ce n’était la faute de personne en particulier mais simplement une multiplication de petites fautes individuelles ? Il n’y aurait plus de victimes, simplement des hommes et des femmes responsables de leur choix.

Pour terminer, une petite prière dont on ne connait pas vraiment l’origine mais qui me semble d’une grande sagesse : 

«Mon Dieu,

Donnez-moi la force
D’accepter
Les choses que je ne peux pas changer,
Le courage
De changer les choses que je peux,
Et la sagesse
D’en connaître la différence.»

 

124 – AINSI FONT LES PETITES MARIONNETTES !

2 mai 2013

Les marionnettes

Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous une nouvelle prise de conscience : celle de voir comment, avec une facilité déconcertante, une poignée d’hommes et de femmes manipulent ceux qu’ils appellent entre eux «le peuple» …

Oh ! Ils n’ont pas besoin d’ourdir de complexes scénarios : ils utilisent tout simplement quelques règles psychologiques de base. Il suffit ensuite de diffuser, par le biais des médias, les images et informations adéquates et, hop, le tour est joué ! Les petites marionnettes pensent, disent et font exactement ce qu’ils leur ont «suggéré» : même pas besoin d’ordonner, les marionnettes se rebelleraient, simplement suggérer.

Comment font-ils ? Et bien, ils utilisent le canal de l’émotion. Je m’explique …

Comment fonctionnons-nous ? Nous avons un «mental», cette partie du cerveau gauche qui réfléchit, analyse, décortique, rationalise, cherche à comprendre. Notre cerveau fonctionne également avec sa partie droite qui imagine, qui crée, qui rêve et qui n’est pas rationnel. Et puis il y a le «coeur» symbolique qui, peut-être, tente de faire une synthèse des deux ! En tous les cas, nous aimons ou nous n’aimons pas, nous ressentons, nous rions, nous pleurons, nous avons une sensibilité plus ou moins à fleur de peau : de là naissent nos émotions.

Une émotion est, en quelque sorte, une «réaction» à un stimuli, quel qu’il soit. Nées de la peur comme de la joie, les émotions sont toujours présentes et influent sur notre «mental». Elles l’influencent tellement que beaucoup de nos décisions, soi-disant prises rationnellement, ne sont en fait que des réactions à des évènements passés ou présents ! Mais nous n’en sommes pas conscients …

Nous pensons, en toute bonne foi, être maître de nos décisions, voire de notre destinée. Pourtant, combien nous en sommes loin ! Car, si nous voulons être totalement certains de nos choix, qu’ils soient privés ou publiques, nous avons à prendre de plus en plus de distance avec nos si nombreuses émotions. Et ce n’est pas si facile !

Je vais vous donner un exemple : une situation qui laisse peu de personnes indifférentes, que ce soit dans un sens ou dans un autre.

525259_4291415217100_97440752_n Vous marchez dans la rue, vous vous sentez bien, heureux de vivre. Et tout à coup, au coin d’une rue, vous croisez une femme assise par terre, faisant l’aumône avec un enfant endormi (ou plutôt avachi) dans ses bras. Pauvre femme, n’est-ce pas ? Et pauvre enfant … Que vous lui donniez une pièce ou non, cette rencontre a généré chez vous une émotion : de pitié, de colère, de dégoût, de tristesse, d’exaspération, etc … Si c’est la pitié, vous lui avez offert un peu de monnaie, pour apaiser -justement- cette émotion et retrouver votre sérénité.

Car nous pensons tous être des êtres sensibles. Nous le sommes d’ailleurs tous à notre façon ! Toutefois, certaines images créent chez nous des émotions qui développent non pas notre sensibilité profonde mais notre sensiblerie. C’est à dire que nous «réagissons» sans réflexion préalable.

Ainsi, dans l’exemple ci-dessus, avons-nous réfléchi au pourquoi du comment ? Qui est cette femme ? L’argent est-elle pour elle ou pour entretenir un «parrain» quelconque ? Et cet enfant, qui dort pendant toute la journée, est-ce normal ? Que lui ont-ils fait pour qu’il dorme ainsi ? J’ai appris qu’ils étaient drogués et que, bien souvent, ils mourraient. Donc, en définitive, notre argent «sauve-t’il» la femme ou l’enfant ou bien les enfonce-t’ils l’une et l’autre encore plus dans un cercle infernal ? 

Cela ne vous paraît-il pas une bonne question ?

Mais les sujets qui nous font «réagir» sont insufflés et déployés à longueur de temps par les media. Lorsque l’on veut obtenir quelque chose de nous, le moyen le plus efficace pour y parvenir est de nous faire : soit pleurer, soit nous indigner, soit nous attendrir. Il n’est de voir que des émissions comme le Téléthon, qui rapporte des sommes incroyables, pour comprendre l’efficacité du système ! Là encore, où va cet argent ?

L’autre jour, sur Arte, j’écoutais un reportage sur Haïti. Le premier ministre Haïtien expliquait combien l’aide internationale avait été, et est encore, totalement inefficace et contre productive. Pourtant, devant la misère de ces gens, des millions d’individus de par le monde ont envoyé de l’argent. Des millions d’euros et de dollars ont été versés par des gens émus par leur détresse … Et ces millions ont complètement disparu ! Où sont-ils passés ? Entre ceux qui se sont servis au passage et ceux qui, de bonne foi, ont dépensé des sommes astronomiques pour soi-disant aider sur place à grand renfort d’organisations internationales, de fonctionnaires bien payés et autres structures onéreuses, l’argent s’est envolé sans qu’aucune reconstruction efficace ne se fasse.

C’est triste, n’est-ce pas ? Comme si trop d’émotions «généraient» son contraire, c’est à dire des gens qui en profitent allègrement. Car, in fine, est-ce toujours avec de l’argent que nous pouvons aider notre prochain ?

Mais, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous préférons l’émotion à la réflexion. C’est toujours plus facile de réagir que de prendre du temps pour réfléchir au bien-fondé de nos actions ! Nous nous donnons l’impression d’être «bon» ou «sensible» alors que, bien souvent, nous ne faisons que nous donner bonne conscience. En bref, la réaction nous soulage. Point final.

Tandis que réfléchir, chercher l’information, se renseigner, demandent du temps et des efforts. Il ne suffit plus d’avoir une petite larme devant les images à la télé, en poussant de gros soupirs, mais de prendre de la distance. Je dirais qu’il s’agit «d’agir» plutôt que de «réagir» …

Mais, à notre décharge, peu de media nous en offre la possibilité ! Ils préfèrent, et de loin, des spectateurs ou des lecteurs émotifs : cela renforce l’audimat et nous rend moins conscients. Imaginez-vous que, tout à coup, des millions de téléspectateurs prennent conscience qu’ils sont manipulés et … coupent leur téléviseur ? Comment nous manipuleraient-ils, alors ? 🙂

Car l’émotion est une drogue : plus elle est stimulée, plus nous avons l’impression de «ressentir» quelque chose. Je dis bien l’impression ! Car le véritable ressenti est au niveau du sentiment et non de l’émotion : mais, ça, ce sera l’objet d’une prochaine chronique !

Pour terminer, un proverbe asiatique qui illustre bien la différence entre l’émotion et la réflexion : «Si quelqu’un a faim, ne lui donne pas un poisson mais apprend-lui à pêcher !»