40 – ODE A FALBALA …
Un jour de printemps naquit
Une jolie petite Ortie
Sa maman,
Qui portait le nom
D’Harpie,
L’appela Falbala
Falbala,
Comme tous les enfants,
Appris le monde
En observant
Sa mère
Rendue amère par la vie
Fut son modèle
Harpie lui apprit
A se méfier de tout
Des limaces, bien sûr,
Mais aussi
Des mâles conquérants
«Ne compte sur personne, ma fille,
Car tu seras toujours déçue !
La vie est dure et sans appel
Surtout pour une demoiselle»
Pourtant Falbala
Etait de nature bonne et douce
Et, au fond d’elle,
Aspirait à la joie
Mais comment être heureuse
Au milieu des dangers ?
Comment être joyeuse ?
Car,Harpie, sa maman,
Lui avait bien dit
De n’attendre rien
Et Falbala grandit …
Elle cacha, bien au fond,
Sa douceur et sa joie
Qu’elle étouffa
Pour plaire à Harpie
Sa mère et son modèle.
A chaque sourire
Qu’elle faisait à sa mère
Celle-ci la tançait
Sur son air niais !
Aussi, bientôt,
Falbala oublia de sourire
Et développa sa fourrure piquante
Tentant de devenir
Aussi fournie qu’Harpie
Bien sûr, pour sa mère
Ce n’était jamais assez
Et toujours réprimandes
Remportèrent sur compliments
Mais, un jour, Falbala
Rencontra un prince
De la lignée
Des trèfles à quatre feuilles
Comme vous le savez tous,
Ils étaient très recherchés
Car ils portaient bonheur
A ceux qui les trouvaient
Le coeur de Falbala
S’emballa !
Comment plaire à ce jeune prince ?
Pour l’époustoufler,
Et bien sûr le garder,
Falbala se dépassa
Elle fit bouffer sa fourrure
Et joua, tout à la fois,
Les tendres et les dures
Le prince à quatre feuilles
Doux et naïf
Fut bouleversé
Par ce jeu grandiose
Mais derrière la dure
Il aperçut la tendre
Et s’engagea avec elle
Sans attendre
Celle-ci était aux anges !
Un prince l’avait choisie …
Harpie, bien entendu,
Jamais ne l’a cru
«Il te quittera et partira
Sois-en sûre, tu verras !»
Pour une fois Falbala
Ne crût pas la marâtre
Et fit confiance
A la chance
Que son prince de trèfle
Lui offrait
A l’ombre de ses feuilles,
Au nombre de quatre,
Falbala s’épanouit
Et, petit à petit,
Sa méfiance s’évanouit
Elle put enfin
Laisser s’exprimer
Toute la tendresse
Longtemps accumulée
Et ils vécurent heureux
Ortie et trèfle unis
Dans le joyeux jardin
De deux coeurs amoureux
Tous les modèles
Ne sont pas bons à suivre …
Suivez donc les conseils du coeur
Et laissez derrière vous
Les oiseaux de malheur
Surtout, n’oublions pas que
L’amour donné
Apporte à l’univers
Joie et beauté !