15 – Les animaux martyrs
En ce moment, partout dans le monde, des prises de conscience se font … Les dictateurs sont contestés par ceux qui leur obéissaient depuis des décennies, les mensonges et cachoteries de nos politiques ne sont plus acceptés et nous prônons de plus en plus la transparence. En bref, le monde bouge …
Le monde bouge par à-coups : tout à coup, nous ne savons pas toujours pourquoi, une prise de conscience se fait ! Et il n’est plus possible de revenir en arrière : c’est ce qu’on peut appeler l’évolution (ou parfois l’involution …) qui se fait toujours par sauts quantiques.
Ce qui est amusant, c’est que nous jugeons toujours nos ancêtres avec condescendance ! Vous rendez-vous compte de ce que nos ancêtres faisaient ? Ou acceptaient ? Nous leur assénons assez facilement des adjectifs comme : rustres, sanguinaires, sous développés, et j’en passe. Nous pouvons d’ailleurs encore utiliser ces adjectifs lorsque nous parlons de certaines populations lointaines. Nous, bien sûr, hommes modernes occidentaux, sommes bien au-dessus de tout cela ! Nous sommes des êtres éveillés, conscients, raffinés : nous sommes vraiment sortis de toute barbarie. Pour illustrer ce propos, voici quelques exemples …
Il a quelques centaines d’années, nos ancêtres étaient friands des mises à mort : lorsqu’un pauvre hère était condamné à l’écartèlement sur la place publique, le village entier se réunissait et assistait «en live» à l’agonie du malheureux. Les os craquaient, il hurlait : ce serait pour nous absolument intolérable -aujourd’hui- d’assister à cela !
Plus tard, il y a seulement une dizaine de décennies, nos arrières grand-parents venaient «admirer» des spécimens d’animaux qui nous ressemblaient encore plus que les singes : les indiens, par exemple. Ces pauvres bougres étaient trimballés de ville en ville et chacun venait admirer ces «drôles d’animaux» ! Il y a eu aussi la grande période esclavagiste qui, aujourd’hui, est considérée comme un immense scandale : quel honte de posséder d’autres êtres humains et de les traiter comme cela ! Mais, pour nos ancêtres, ces «êtres» n’étaient pas vraiment des humains … Scandaleux, n’est-ce pas ?
Alors je me suis demandé ce que nos enfants et petits-enfants trouveraient scandaleux dans nos moeurs d’aujourd’hui. Forcément, l’évolution du monde et des consciences étant ce qu’elle est, ils nous critiqueront et s’indigneront de certains de nos comportements, comme nous l’avons fait si justement.
Oh ! Ils auront fort à faire nos petits !!! Un premier exemple me vient à l’esprit : celui des animaux. Car, là, nous avons deux poids et deux mesures ! D’un côté nos animaux de compagnie que nous aimons et dorlotons comme nos enfants et, de l’autre, ceux que nous mangeons.
Chaque jour, la majorité d’entre nous mange : des poulets, des boeufs, des cochons, des lapins, des poissons, des crustacés et même des chevaux, des kangourous, des moutons et leurs petits agneaux, des sangliers, des pigeons, des escargots, des grenouilles …
Bon, j’arrête là mon énumération … Nous, les humains, nous mangeons tout ce qui bouge sans réfléchir une minute qu’il s’agit d’êtres vivants, comme nous.
Ok, nous sommes descendants des chasseurs-cueilleurs et nous avons donc ce goût pour la viande bien développé dans nos gênes. Dans la vie c’est comme cela : chacun mange l’autre. Il suffit d’aller faire un petit tour dans la jungle, ou même d’observer son petit chat, pour comprendre cela. Seulement, nous, nous avons une conscience … qui est un outil à double tranchant puisque cette conscience donne de grandes responsabilités. Nous ne pouvons pas agir de la même façon lorsque l’on «sait» ou que l’on ne «sait» pas.
Cette conscience peut nous faire incliner vers le végétarisme : soit dans un souci d’éthique : je ne mangerai pas d’être vivant, par goût ou bien dans le but de préserver sa santé car la viande est nocive pour les humains, surtout la viande rouge.
Mais nous pouvons également nous sentir faire partie intégrante de la nature qui, elle, n’a pas ces considérations et continuer à manger de la viande comme nos ancêtres le faisaient. Ces fameux ancêtres si rustiques, si peu évolués … qui pourtant respectaient beaucoup mieux les animaux que nous ne le faisons !
Car je pense que c’est une des premières choses qui choqueront nos petits-enfants : la façon dont nous avons anesthésié nos consciences pour ne pas voir l’horrible maltraitance que nous faisons subir aux animaux qui nous nourrissent. Nous, femmes et hommes modernes et raffinés, nous fermons confortablement les yeux devant cet immense torture organisée. Nous ne voulons pas voir !
Lorsque nous poussons nos caddies dans les supermarchés nous ne voulons voir que les jolies tranches de jambon bien emballées sous vide, les poulets sans tête, sans plumes, sans pattes, les steaks bien coupés en tranche adaptée à nos poêles, les petits poissons qui se font oublier en se transformant en filets bien blancs … bref nous achetons des «aliments» en oubliant qu’il s’agit du cadavre d’êtres vivants.
Oh ! Quelle horreur !!! Du cadavre ?? Le mot est fort, non ? Et pourtant … comment appelez-vous un être humain décédé ? Et bien, là, il s’agit d’animaux décédés, c’est à dire d’êtres vivants que nous avons tués. Mais, je le répète, c’est la loi de la vie : le plus fort mange le plus faible. Toutefois, nous pourrions le faire dans le plus grand respect … Car, dans l’idéal, voici ce que vous pensez manger :
Alors, qu’en fait, voici ce qui se passe lorsque vous achetez, dans votre supermarché, de la viande non bio (je vous parlerai de la filière bio dans une prochaine chronique car c’est la seule qui respecte un minimum les animaux) :
Elles sont dures ces images, non ? Et bien, elles sont là pour nous rappeler que nous avons le pouvoir de changer tout cela.
Oui, le sort de ces animaux est entre nos mains ! Que nous mangions ou non de la viande … Déjà en choisissant d’en manger moins (c’est meilleur pour notre santé) et en n’achetant que de la viande avec le label bio. Et, ceux qui n’en mange pas peuvent transférer cette chronique à tous ceux qui -autour d’eux- sont mangeurs de viande non bio.
Notre conscience nous donne un grand pouvoir : celui de choisir en toute responsabilité !
Je citerais maintenant Carlos Castaneda :
«Nous nous rendons pitoyables ou nous nous rendons forts. La quantité de travail à fournir est la même»
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